A l’heure où les injonctions à destination des parents, mais également des professionnels de la petite enfance, paraissent omniprésentes ; le « doudou » rassure. Pas seulement les petits finalement. Les adultes aussi sont rassurés par sa présence ; mais pourquoi cela ?!

Un doudou, c’est quoi ?

Tantôt ourson, lapin, âne ou autre animal, tantôt plat, ou bien garni, voire musical ; il est créé sous toutes les formes possibles pour éveiller, bercer, réconforter. Il est appelé également « nin-nin » ou encore « objet transitionnel » du côté des professionnels. Bien souvent les enfants quant à eux lui donne un petit nom très différent de ceux-ci. C’est ainsi que l’on se retrouve à faire le tour de la maison ou de la crèche en appelant à tue-tête « Mme Bidou », « Anonmignon », « Petite Marine », « Monsieur Homard », « Patatouf », « Cotentin », et bien d’autres !

Pourquoi le doudou rassure bébé ?

Le « Doudou » quel qu’il soit, rassure par sa propriété principale d’« Être ». Et oui ! Être, ce qu’il est, c’est-à-dire un petit objet doux et surtout présent, disponible à tous moments pour celui qui le possède. La douceur n’est en effet pas seulement ce que l’on attend de lui.

Alors accroche toi bien joli « Doudou » offert par mamie ou bien tonton, parce que ta vie sera loin du long fleuve tranquille ! La petite personne qui t’adoptera t’emmènera absolument partout. Si tant est qu’il t’adopte ! Car en fait, tous les enfants n’ont pas forcément de « doudou » et ça n’est pas une étape obligatoire pour bien grandir.

Ainsi, les adultes voient en lui le relais indispensable, le lien nécessaire, le support sensoriel incontournable ; lorsqu’une séparation entre enfant et parent doit avoir lieu. Il est vrai que lorsqu’il est investi par l’enfant, il peut alors aider la séparation, car il va en effet sentir l’odeur de la maison et porter le souvenir rassurant du cocoon familial. Néanmoins, il faut pour cela que l’enfant l’investisse.

Par ailleurs, la séparation potentiellement douloureuse n’en sera pas éludée pour autant. Et c’est tant mieux ! Pas simple de ne pas se sentir affecté lorsque l’on voit un enfant pleurer son parent parti. Cependant, cette émotion de tristesse a tout à fait le droit d’être, elle aussi. L’accueillir sans la nier, c’est dire à l’enfant que « oui, son parent est parti et que cela le rend triste », que son émotion est légitime ; mais également que l’on peut surmonter cette émotion à laquelle il va devoir régulièrement se confronter.

C’est alors que l’on peut voir « doudou » comme un compagnon, qui tel un ami, nous prend la main et nous invite à nous relever pour aller au-delà d’une difficulté.

Le doudou comme objet transitionnel

Cet « objet transitionnel » peut dès lors devenir le médiateur entre adulte et enfant, afin d’initier un jeu, puis voir éclore un sourire. Par ailleurs, il n’est pas rare d’observer un enfant aller chercher le « doudou » de celui qui est triste afin de l’aider à dépasser son émotion. On voit ainsi qu’il peut permettre des gestes d’empathie.

Pourquoi offre-t-on un doudou à bébé ?

Le « doudou » s’offre en effet ; couramment à la naissance mais pas seulement. Offrir une peluche c’est faire preuve d’une attention à l’autre, c’est offrir une présence également ; un geste d’amour, du réconfort, de la douceur. Lorsque l’on choisit un « doudou » en particulier pour une personne et une occasion donnée, c’est bien souvent parce qu’il y a un souhait secret, inconscient surement, d’accueillir la vie avec enthousiasme et confiance. Le souhait renouvelé d’une vie douce et sereine, porteuse d’un espoir précieux, à tout âge ! « Doudou » peut ainsi s’offrir à loisir, pour pouvoir dire et redire, que l’espoir c’est la vie !