Faut-il prendre bébé dans les bras lorsqu’il se met à pleurer ?

Les recherches en psychologie du développement, en neurosciences et en biologie de l’attachement, sont assez unanimes : oui, si on est disponible et disposé, il faudrait idéalement prendre dans nos bras notre bébé quand il se met à pleurer. Pourquoi ? Parce que les pleurs sont une alarme pour l’enfant, qui traduisent un besoin insatisfait. En le prenant dans les bras, on va favoriser la sécrétion d’ocytocine.

L’ocytocine est l’hormone de l’attachement, l’hormone du lien social qu’on sécrète notamment quand on a des rapports chaleureux corporels avec bébé, quand le on prend dans les bras, notamment quand on caresse sa peau. L’ocytocine agit sur le cortisol en venant freiner la libération des hormones de stress, diminuer la fréquence cardiaque, et diminuer aussi la fréquence respiratoire. Bref, c’est un anxiolytique naturel qu’on donne à l’enfant quand on l’a dans les bras.

Prendre bébé dans les bras quand il pleure permet-il uniquement de l’apaiser ?

La bonne nouvelle, c’est que ça apaise bébé, ce qui est déjà super. L’autre bonne nouvelle, c’est qu’en plus, en le prenant dans les bras quand il se met à pleurer, on lui apprend à compter sur nous. Ce qu’on remarque, c’est que plus on prend l’enfant dans les bras quand il est en train de pleurer, plus on va créer avec lui un attachement sécurisé. Or, on sait qu’un attachement sécure servira toute la vie de l’enfant pour ses relations futures.

Bébé risque-t-il de « s’habituer » aux bras ?

Non, non, non. Il faut bien le répéter aux jeunes parents : pas du tout. C’est une idée reçue. Contrairement aux idées reçues, plus on prend un enfant dans les bras, plus on le porte et plus il gagnera en indépendance vers l’âge de la marche (vers l’âge de quatorze ou quinze mois). C’est ce que montrent aujourd’hui les travaux sur l’attachement, donc aucun risque d’addiction aux bras.