Pourquoi sommes-nous si désemparés face aux pleurs des bébés ?

Parce que nous ignorons leurs causes. Entre interrogations et hypothèses, nous hésitons entre prendre notre petit dans nos bras ou le laisser seul avec ses pleurs. Il est donc urgent, crucial, d’en savoir un peu plus sur les pleurs.

Lorsqu’un tout-petit pleure, il ne fait pas un caprice. Avant 1 à 2 ans, l’enfant n’en est pas capable. Ses lobes frontaux ne sont pas suffisamment matures pour qu’il puisse réfléchir consciemment et avoir un comportement calculateur.

Le besoin de communiquer

Souvenons-nous de la dépendance dans laquelle vit un tout-petit à la naissance. A quel point il est vulnérable. Il a grand besoin de sécurité, d’être rassuré sur le fait que ses parents sont là pour lui, pour le nourrir et le câliner. Or il ne « parle » pas encore. Enfin, il n’emploie pas de mots. Mais il a diverses façons de s’adresser à nous. Les pleurs jouent aussi ce rôle-là. Ils permettent au tout-petit de nous appeler auprès de lui.

Ce d’autant plus que le cerveau primitif du tout-petit ne lui permet pas de réguler ses émotions, qu’il se laisse débordé et a besoin de la présence bienveillante de l’adulte pour trouver de la sérénité.

Prendre le petit qui pleure dans ses bras, c’est lui permettre de se recharger, de retrouver la sécurité qu’il réclame, c’est ainsi qu’il s’apaisera. Il y a peu, il était encore dans le ventre de sa mère, en mouvement. Se retrouver immobile dans son lit peut l’inquiéter. Dans les bras, il « se refait une santé », reprend son souffle et est de nouveau capable de regarder autour de lui avec plaisir.

Car le but est bien que le tout-petit, une fois rassuré, « vive sa vie ». Et pas qu’il cherche trop les bras. Question de dosage, d’observation… A partir de 5-6 mois, le bébé préfère s’activer que rester dans les bras, il a seulement besoin de se recharger de temps en temps dans un échange avec ses parents. Mais il faut le laisser éprouver du plaisir à s’activer seul.

Les bénéfices des pleurs 

Dites-vous que si vous aviez un moyen magique de savoir pourquoi votre enfant pleure, vous l’empêcheriez de produire tous ses efforts pour vous l’expliquer, vous perdriez une occasion d’échanger avec lui, de chercher ensemble à vous comprendre.

Lorsqu’un bébé se réveille la nuit et pleure, alors qu’il a passé les 4-5 mois (il est alors capable de se rendormir seul la nuit), il peut être bon de lui laisser un temps sans intervenir afin qu’il ait la chance de trouver lui-même sa solution pour se rendormir.

Par ailleurs, les pleurs font aussi du bien car ils libèrent les toxines du stress et ont un effet bénéfiques sur le bien-être du bébé. Ils ont quelquefois une vertu de soulagement, après une journée d’efforts et de petites frustrations. C’est l’apprentissage de la réalité qui peut provoquer ces pleurs.

Après les pleurs, le beau temps !